Impossible de scroller TikTok sans tomber sur elles : les trends beauté qui ont des noms de bouffe. Qu’elles soient plutôt appétissantes comme la strawberry face ou plutôt wtf comme le potato make up (si, si, c’est un vrai truc), on en voit défiler une nouvelle tous les quatre matins. Mais qui sont-elles ? D’où viennent-elles ? Et surtout, quels sont leurs réseaux ?
Le maquillage et la nourriture : une histoire d’amour
Vous avez peut-être complètement oublié mais la nourriture a toujours fait partie du marketing autour de nos produits de beauté, et ce dès qu’on a commencé à se maquiller. Cet article de Nylon (en anglais) revient sur l’obsession que les marques de cosmétique ont développée autour de la nourriture. Un fard couleur caramel, du blush cannelle ou un baume à lèvres pastèque (on ne sait même plus si on parle de la couleur, du goût ou juste d’un mot random).
Cette association entre couleur-sensation douce-souvenir est depuis sortie de ce cadre très particulier pour élargir son spectre. Les marques ont continué à développer des partenariats avec des produits alimentaires mais sont allées chercher d’autres saveurs. Comme avec ce partenariat entre elf et Chipotle pour proposer une palette aux couleurs des ingrédients de la chaîne tex-mex. On ne sait pas trop quoi en penser mais… ça a le mérite d’exister ?
Il est donc assez peu étonnant de voir qu’à présent, ce sont également les techniques de maquillage et les effets travaillés qui ont hérités de ce branding (parfois) abusif. Exit les classiques smokey eyes, tatouages de lèvres ou même le sacro-saint contouring. On parle maintenant de espresso makeup, candy lips ou chocolate face (et in english, of course !)
Hailey Bieber, la cheffe étoilée
Cette trend s’est énormément répandue sur TikTok (comme d’hab’) et il est assez difficile de comprendre comment on est passé de quelques vidéos ponctuelles à aujourd’hui où il est quasiment impossible de se balader sur Internet sans croiser une énième référence à une trend-nourriture. Par exemple, ce matin on est tombées sur les ongles Spritz et on trouve ça un peu pompeux pour juste dire orange.
Une des figures de cette vague frénétique a sans aucun doute été Hailey Bieber. La mannequin-influenceuse-CEO de Rhode Skin partage beaucoup de ses routines skincare et make up sur son compte TikTok. En scrollant sur son profil, on tombe facilement sur nombre de vidéos nommées selon de la nourriture comme le strawberry make-up ou le latte make-up. Ces trends, l’air de rien, ont fait des millions de vues et déchaîné des milliers de vidéos reprenant le tuto de la star.
Assez logique, donc, de voir que quand on se balade sur sa boutique en ligne, ses produits portent également des noms de nourriture. Comme le traitement lèvres qui se décline en fraise, caramel salé, pastèque ou vanille et le fluide hydratant qui sert à glaze, un terme flou entre faire briller ou enduire de glaçage… Et voilà, la boucle est bouclée, le maquillage reprend des noms de nourriture.
Pourquoi on a besoin d’autant de trends ?
Sur les Internets, dur d’échapper à ces trends qui semblent nous poursuivre partout. Qu’on veuille les ignorer ou non, on se laisse facilement emporter par les couleurs, le travail d’artiste et tout simplement le rapprochement entre la nourriture et le résultat final d’un make-up. Que voulez-vous, on reste toujours les mêmes petites filles qui voulaient un maquillage de fée à la fête foraine en vrai.
Pour Dazed Beauty, c’est un peu plus compliqué que ça. En reprenant l’exemple des blueberry milk nails, un mot très joli pour dire bleu clair, Caitlyn Clark revient sur l’éclosion et la multiplication de toutes ces trends. Pourquoi, si tout le monde trouve ça un peu ridicule, continue-t-on à les suivre ou du moins, à les voir se développer ?
Elle fait le rapprochement avec l’illusion du choix sous le capitalisme (restez avec nous, on vous jure c’est archi tranquille). En gros : TikTok et notre soif de trends nous poussent à vouloir affirmer de plus en plus fort notre individualité mais on oublie le bigger picture. En réalité, on veut être le plus unique possible mais avec un sentiment de communauté fort. On veut être soi-même mais avec des gens comme nous mais pas trop mais un peu quand même. Bref, c’est l’illusion du choix et c’est fait pour nous rendre un peu toc-toc.
En gros, que vous vouliez vous faire un liner à la Taylor Momsen, l’appeler licorice liner ou tout simplement dire que c’est un gros trait d’eye-liner, c’est OK. Faites-vous kiffer et continuez à scroller, ce n'est pas nous qui allons vous dire le contraire.
Crédits photos : Instagram / @haileybieber / @kealasty_duduh
Le maquillage et la nourriture : une histoire d’amour
Vous avez peut-être complètement oublié mais la nourriture a toujours fait partie du marketing autour de nos produits de beauté, et ce dès qu’on a commencé à se maquiller. Cet article de Nylon (en anglais) revient sur l’obsession que les marques de cosmétique ont développée autour de la nourriture. Un fard couleur caramel, du blush cannelle ou un baume à lèvres pastèque (on ne sait même plus si on parle de la couleur, du goût ou juste d’un mot random).
Cette association entre couleur-sensation douce-souvenir est depuis sortie de ce cadre très particulier pour élargir son spectre. Les marques ont continué à développer des partenariats avec des produits alimentaires mais sont allées chercher d’autres saveurs. Comme avec ce partenariat entre elf et Chipotle pour proposer une palette aux couleurs des ingrédients de la chaîne tex-mex. On ne sait pas trop quoi en penser mais… ça a le mérite d’exister ?
Il est donc assez peu étonnant de voir qu’à présent, ce sont également les techniques de maquillage et les effets travaillés qui ont hérités de ce branding (parfois) abusif. Exit les classiques smokey eyes, tatouages de lèvres ou même le sacro-saint contouring. On parle maintenant de espresso makeup, candy lips ou chocolate face (et in english, of course !)
Hailey Bieber, la cheffe étoilée
Cette trend s’est énormément répandue sur TikTok (comme d’hab’) et il est assez difficile de comprendre comment on est passé de quelques vidéos ponctuelles à aujourd’hui où il est quasiment impossible de se balader sur Internet sans croiser une énième référence à une trend-nourriture. Par exemple, ce matin on est tombées sur les ongles Spritz et on trouve ça un peu pompeux pour juste dire orange.
Une des figures de cette vague frénétique a sans aucun doute été Hailey Bieber. La mannequin-influenceuse-CEO de Rhode Skin partage beaucoup de ses routines skincare et make up sur son compte TikTok. En scrollant sur son profil, on tombe facilement sur nombre de vidéos nommées selon de la nourriture comme le strawberry make-up ou le latte make-up. Ces trends, l’air de rien, ont fait des millions de vues et déchaîné des milliers de vidéos reprenant le tuto de la star.
Assez logique, donc, de voir que quand on se balade sur sa boutique en ligne, ses produits portent également des noms de nourriture. Comme le traitement lèvres qui se décline en fraise, caramel salé, pastèque ou vanille et le fluide hydratant qui sert à glaze, un terme flou entre faire briller ou enduire de glaçage… Et voilà, la boucle est bouclée, le maquillage reprend des noms de nourriture.
Pourquoi on a besoin d’autant de trends ?
Sur les Internets, dur d’échapper à ces trends qui semblent nous poursuivre partout. Qu’on veuille les ignorer ou non, on se laisse facilement emporter par les couleurs, le travail d’artiste et tout simplement le rapprochement entre la nourriture et le résultat final d’un make-up. Que voulez-vous, on reste toujours les mêmes petites filles qui voulaient un maquillage de fée à la fête foraine en vrai.
Pour Dazed Beauty, c’est un peu plus compliqué que ça. En reprenant l’exemple des blueberry milk nails, un mot très joli pour dire bleu clair, Caitlyn Clark revient sur l’éclosion et la multiplication de toutes ces trends. Pourquoi, si tout le monde trouve ça un peu ridicule, continue-t-on à les suivre ou du moins, à les voir se développer ?
Elle fait le rapprochement avec l’illusion du choix sous le capitalisme (restez avec nous, on vous jure c’est archi tranquille). En gros : TikTok et notre soif de trends nous poussent à vouloir affirmer de plus en plus fort notre individualité mais on oublie le bigger picture. En réalité, on veut être le plus unique possible mais avec un sentiment de communauté fort. On veut être soi-même mais avec des gens comme nous mais pas trop mais un peu quand même. Bref, c’est l’illusion du choix et c’est fait pour nous rendre un peu toc-toc.
En gros, que vous vouliez vous faire un liner à la Taylor Momsen, l’appeler licorice liner ou tout simplement dire que c’est un gros trait d’eye-liner, c’est OK. Faites-vous kiffer et continuez à scroller, ce n'est pas nous qui allons vous dire le contraire.
