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On fait comment pour se réapproprier son corps ? No Complex 2, le retour
On fait comment pour se réapproprier son corps ? No Complex 2, le retour

Bonne question hein ? Clément a testé pour nous. En août 2020, il nous parlait de son poids qui le complexe depuis l'école primaire et de son regret que le mouvement body-positive tarde à toucher les mecs. Un an après, il nous raconte comment le confinement l'a aidé à se mettre sur le chemin de l'acceptation de son corps et à quel point la bienveillance envers soi-même, ça se travaille.

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L'année dernière, on vous invitait à parler de vos complexes sur notre plateforme No Complex 2020. Vous pouvez retrouver le premier témoignage de Clément juste ici.

En août 2020, j'écrivais un article sur No Complex 2020 pour parler de mon complexe numéro un : mon poids. Je revenais sur les difficultés pour les hommes de s’épancher sur leurs sentiments et d’entrer dans le mouvement body-positive. Un an après, ça va mieux. Enfin, ça dépend des jours !

Aujourd’hui, j’ai voulu poster une photo de mes vacances au Cap-Ferret sur Instagram. J’ai demandé à ma mère de me photographier, debout, sur la plage. Pendant quelques secondes, je me suis demandé quelle position me mettrait le plus en valeur et empêcherait de voir les kilos que j’avais pris durant cette année et demie de crise sanitaire. Plutôt de dos ? De profil ? Ou carrément de face ? J’ai opté pour les trois poses. Seule une s’est avérée concluante. Sur le cliché, je me tiens de dos, un peu de profil, légèrement en mouvement en train de tirer sur mon t-shirt. Sur tous les autres, je trouvais mes hanches trop visibles, ma poitrine trop volumineuse et mes cuisses trop larges.

Il y a un an, j’écrivais un article sur No Complex 2020 pour parler de mon principal complexe : mon poids. Aujourd’hui, je devais écrire sur la manière dont les nombreux confinements avaient provoqué en moi une introspection salutaire, me permettant de mieux m’accepter, moi et mes kilos. Je voulais prendre ma revanche sur mon moi d’août dernier : « Regarde comme tu acceptes que ton corps ait changé pendant ces longs mois de crise sanitaire. Regarde comme aujourd’hui tu ne t’observes plus autant dans le miroir pour traquer tes moindres bourrelets. Regarde comme tu ne tires plus autant sur t-shirt pour effacer ton ventre et tes hanches qui dépassent » Fuck me, here we go again !

Il a simplement fallu une série de dix photos pour que la confiance lentement gagnée au cours de ces dix derniers mois vacille légèrement. Je ne suis pas retourné à la case départ. Je m’accepte beaucoup plus. Mais ce n’est pas une acceptation aussi totale que je pensais. Cela dépend des jours. C’est dur de se battre contre soi-même. De se défaire de toutes ces petites manies héritées de mon enfance. De ne plus écouter ces voix stridentes qui se font entendre à chaque repas. Les sources de mon complexe sont multiples et il est impossible de les éradiquer toutes d’un coup. Je devais donc écrire un article détaillant comment je me sentais bien dans mon corps après avoir passé un an seul, confiné, à le regarder, l’acceptant petite touche par petite touche. J’écris finalement quelques mots pour dire que ce travail est plus long que prévu.

Pourtant, j’avance. Les tics et les manies que je détaillais l'année dernière sont de moins en moins présents. Je culpabilise moins par rapport à ce que je mange. Je me suis remis au sport pour moi, mon plaisir personnel et non pour refléter l’image que la société souhaiterait voir de moi. Je me suis aussi relancé dans la jungle du dating. En juin j’ai, pour la première fois depuis un an, dragué et embrassé quelqu’un en soirée. Je crois qu’inconsciemment ma nouvelle acceptation de mon corps a joué. Bon, sur les applications de rencontres où je fais un tour de temps en temps, je vois toujours autant de garçons bodybuildés, torse-nu, en caleçon ou carrément nus. Je crois que la communauté homosexuelle a toujours une obsession du corps parfait et un gros problème d’acceptation de toutes les morphologies. Mais je m’en fiche.

« Je veux me réapproprier mon corps et arrêter d'essayer de changer cette poitrine, ces hanches, ces courbes que ma mère et mon père ont faites et aiment inconditionnellement », écrivait Sam Smith il y a quelques années sur Instagram. Moi aussi je veux me réapproprier mon corps et arrêter d’essayer de changer cette poitrine, ces hanches et ces courbes. Le génial troisième album du chanteur non-binaire, Love Goes, m’a accompagné pendant toute cette année et demie de crise sanitaire. Il continuera de m’accompagner dans ce parcours, tout comme, j’en suis sûr, le prochain opus de Lizzo qui devrait bientôt sortir. Je ne le disais pas en août dernier, mais je le dis aujourd’hui. Je me sens good as hell.

Crédits photos : Unsplash / Reneé Thompson / Raphael Lovaski

L'année dernière, on vous invitait à parler de vos complexes sur notre plateforme No Complex 2020. Vous pouvez retrouver le premier témoignage de Clément juste ici.

En août 2020, j'écrivais un article sur No Complex 2020 pour parler de mon complexe numéro un : mon poids. Je revenais sur les difficultés pour les hommes de s’épancher sur leurs sentiments et d’entrer dans le mouvement body-positive. Un an après, ça va mieux. Enfin, ça dépend des jours !

Aujourd’hui, j’ai voulu poster une photo de mes vacances au Cap-Ferret sur Instagram. J’ai demandé à ma mère de me photographier, debout, sur la plage. Pendant quelques secondes, je me suis demandé quelle position me mettrait le plus en valeur et empêcherait de voir les kilos que j’avais pris durant cette année et demie de crise sanitaire. Plutôt de dos ? De profil ? Ou carrément de face ? J’ai opté pour les trois poses. Seule une s’est avérée concluante. Sur le cliché, je me tiens de dos, un peu de profil, légèrement en mouvement en train de tirer sur mon t-shirt. Sur tous les autres, je trouvais mes hanches trop visibles, ma poitrine trop volumineuse et mes cuisses trop larges.

Il y a un an, j’écrivais un article sur No Complex 2020 pour parler de mon principal complexe : mon poids. Aujourd’hui, je devais écrire sur la manière dont les nombreux confinements avaient provoqué en moi une introspection salutaire, me permettant de mieux m’accepter, moi et mes kilos. Je voulais prendre ma revanche sur mon moi d’août dernier : « Regarde comme tu acceptes que ton corps ait changé pendant ces longs mois de crise sanitaire. Regarde comme aujourd’hui tu ne t’observes plus autant dans le miroir pour traquer tes moindres bourrelets. Regarde comme tu ne tires plus autant sur t-shirt pour effacer ton ventre et tes hanches qui dépassent » Fuck me, here we go again !

Il a simplement fallu une série de dix photos pour que la confiance lentement gagnée au cours de ces dix derniers mois vacille légèrement. Je ne suis pas retourné à la case départ. Je m’accepte beaucoup plus. Mais ce n’est pas une acceptation aussi totale que je pensais. Cela dépend des jours. C’est dur de se battre contre soi-même. De se défaire de toutes ces petites manies héritées de mon enfance. De ne plus écouter ces voix stridentes qui se font entendre à chaque repas. Les sources de mon complexe sont multiples et il est impossible de les éradiquer toutes d’un coup. Je devais donc écrire un article détaillant comment je me sentais bien dans mon corps après avoir passé un an seul, confiné, à le regarder, l’acceptant petite touche par petite touche. J’écris finalement quelques mots pour dire que ce travail est plus long que prévu.

Pourtant, j’avance. Les tics et les manies que je détaillais l'année dernière sont de moins en moins présents. Je culpabilise moins par rapport à ce que je mange. Je me suis remis au sport pour moi, mon plaisir personnel et non pour refléter l’image que la société souhaiterait voir de moi. Je me suis aussi relancé dans la jungle du dating. En juin j’ai, pour la première fois depuis un an, dragué et embrassé quelqu’un en soirée. Je crois qu’inconsciemment ma nouvelle acceptation de mon corps a joué. Bon, sur les applications de rencontres où je fais un tour de temps en temps, je vois toujours autant de garçons bodybuildés, torse-nu, en caleçon ou carrément nus. Je crois que la communauté homosexuelle a toujours une obsession du corps parfait et un gros problème d’acceptation de toutes les morphologies. Mais je m’en fiche.

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